30/01/2013

Tissage

Peinture de La Rouge

B.D.


Jésus-Christ aurait séjourné au Tibet sous le nom de Yus Asaf, remettant en cause le principe même de la résurrection...

Le scénario de Roberto Dal Pra' part d'une théorie aussi originale que stupéfiante : et si Jésus avait passé 13 ans de sa vie au Tibet ? Subversive, cette thèse fut authentiquement avancée fin XIXe par le russe Notovitch, après qu'il eut étudié des textes anciens à Lhassa. La remise en cause des fondements de la chrétienté par la découverte d'un artefact antédiluvien n'est certes pas une idée toute nouvelle : elle a nourrit nombre de thrillers ésotériques au sein du 9e art (Le troisième testament, Le triangle secret...), en passant par le roman (Da Vinci Code) ou le cinéma (Indiana Jones).

Toutefois, le sensationnel passe ici clairement au second plan, au profit d'une enquête et d'une aventure historique captivantes, d'une belle maitrise narrative.


29/01/2013

Florilège




Mercredi Théâtre: Anton Tchékhov

Les Trois soeurs de Tchekhov


Dimanche soir, Photographie: Lindbergh


Les portraits de Peter Lindbergh me fascine au-delà du miroir. Je pense à Persona de Bergman,  je pense aux trois soeurs de Cris et Chuchotements.


Lundi, Radio-Littérature-Théâtre: Nicole Garcia



 Nicole Garcia dans La Mouette

 
 

Pour des heures d'échos comme ça, je veux bien m'ennuyer le reste du temps...

ET une expo, une !!

Il semblerait que La Rouge y expose une grande toile, y expose sa première grande toile !
' devrait pas passer inaperçue... allez hop, visite de l'atelier.



28/01/2013

Dialogues

Photo: Peter Lindbergh

MUSE 1, à Peter. - C'est une pièce étrange, n'est-ce pas ?

PETER L. - Je n'ai rien compris, mais je regardais avec plaisir. Vous avez joué si sincèrement. Et le décor était splendide. (une pause.) Il doit y avoir beaucoup de poissons dans le lac ?

MUSE 1. - Oui

PETER L.. - J'aime la  pêche. Il n'y a pas de plus grand plaisir pour moi que de rester assis, vers le soir, au bord de l'eau et de surveiller son flotteur.

MUSE 1.- J'imagine que pour celui qui a goûté aux délices de la création artistique, il n'existe plus d'autre jouissance.

MUSE 2, riant. - Ne parlez pas ainsi ! quand on lui dit des choses aimables, il s'effondre.

d'après La Mouette d'Anton Tchékhov

Peter Lindbergh

Le photographe évoque son apprentissage autodidacte : "Quand j'étais petit, à la maison, il n'y avait pas de place pour l'art. Il y avait le handball, le sport, et c'était tout." Il raconte aussi les rencontres exceptionnelles qui ont jalonné sa carrière, son amitié pour Wim Wenders ou Pina Bausch, ses prises de risque et ses coups de cœur. "Je ne suis jamais devenu un photographe professionnel, dit-il. Il faut éviter de devenir professionnel. Je suis resté un dilettante, qui essaie chaque jour de recommencer le mieux possible."
Peter Lindbergh nous parle aussi du pouvoir révolutionnaire de l'art, et de la photographie surtout. Mais aussi de son pouvoir pervers de normaliser la femme-objet, notamment par le biais de la retouche informatique. "Aujourd'hui, on a atteint un stade, où les femmes montrées dans les publicités n'ont plus rien d'humain."

Profondément respectueux des femmes, Peter Lindbergh espère laisser d'elles une image élégante et puissante, et non imposer le canon d'une femme-enfant à l'esthétique parfaitement artificielle.





24/01/2013

Blog and Co...

Cela fait bien des mois, des heures, des secondes que nous ne nous sommes pas retrouvées, Blue, Laurence et moi.
Trop longtemps sans parlottes à trois. Ce sont des heures de grâce, chaque fois. Parce qu'il émane une énergie insondable de nos trois voix, des projets infiniment pertinents mais toujours remis au long courriers, des envies d'évasion, des projets d'édition, des expériences théatrâles, on a tout un monde à faire ensemble. Plein la caboche. Une telle alliance est rare. Bien que l'on prenne avec ravissement congé de nos quotidiens dans ces moments là, la faisabilité des dires et des envies nous rattrape au lasso, sur le comptoir de nos trois grands âges assemblés. Bah !
Faut donner corps à l'âme. C'est du taf.
Pourtant.

Photo: Laure K.

Avec la pertinence singulière de Laurence pour les arts du mouvement, son acuité de la mise en espace, son oeil à l'affût ...

Photo: Laurence Guez

Avec le charisme fou d'Hélénablue ( au cas où vous en douteriez, moi pas, ça me fait le coup à chaque fois )... ses envie de légende vivante, sa générosité de coeur et d'âme, ses joyeux délires,

Photo: Laurence Guez

avec mes envies de transcendance visuelle, mes pitreries au delà du réel, et "le cheval bleu de ma folie" dirait Lorca Garcia,

ce serait bien le diable que rien ne sorte de nos entrevues. Seulement, l'artistique ne se nourrit pas de pain et d'eau, voilà tout. Besoin de ressorts, de tremplins, de machins, de mise en place, de prises de rendez-vous.
Transcendons tout ça au delà des blogs, les amies, amis, faisons en sorte que ce terreau-là devienne fertile au delà de nous et de notre blogosphère. A la virgule prêt.

23/01/2013

Séances ciné

Deux films prochainement sur ma liste,
Déniché chez Alex.

DJANGO UNCHAINED - Quentin Tarantino



Quentin Tarantino n'a pas oublié les westerns Italiens des années 60: "J'ai baigné dans le western toute mon enfance comme n'importe quel petit garçon Américain. Pour la génération qui me précedait c'était le film d'action par excellence. Il était tombé en désuétude dans les années 80; J'en étais conscient au moment de l'écriture du scénario de Django UNCHAINED..... Ce projet me hantais depuis plus de 10 ans, je m'y suis beaucoup investi. Il était comme dans un incubateur et attendait le moment propice pour exploser... Il traite du sujet de l'esclavagisme qui a été évité pendant plus d'un siècle au cinéma, hormis dans "naissance d'une nation" (1915) de D.W GRIFFITH qui faisait l'apologisme du racisme et du KU KLUX KLAN... Alors bien sur que mon film est un acte politique maintenant que OBAMA a été réelu président, on est prêt à parler, à crever l'abces....l'utilisation des codes du Western-spaghetti n'est pas là pour alléger et nuancer le propos sur l'esclavage. Au contraire, je voulais que mon film dérange et illustre la gravité de l'esclavagisme aux U.S.A..."


BLANCANIEVES, (Blanche neige) de PABLO BERGER


"Pendant 7 ans le cinéaste va se heurter aux refus des producteurs; lorsque il en trouvait un un peu plus courageux les fonds étaient insuffisants au point de devoir avoir recours à la participation d'internautes intéressés aux éventuels bénéfices. C'est enfin le succès de "The Artist" qui a convaincu le producteur Français JEROMME VIDAL de soutenir la réalisation de ce film espagnol dont l'histoire est adaptée du célèbre BLANCHE NEIGE des frères GRIMM. Il a aussi reçu une aide européenne. Pour ce pari risqué Pablo Berger a su conserver la trame originale du conte en y mêlant les ingrédients culturels de l'Espagne de 1920 "

Pour la forme il renoue avec le style des grands films du Cinéma muet ("ELDORADO" 1921 qui innove la technique avec des effets visuels (Flou, le jeu de lumières/ombres) de MARCEL L'HERBIER, et "les Rapaces" d'ERIC VON STROEIM (1924), film américain muet en noir et blanc, presque entièrement tourné en extérieur. Au départ il durait 9h pour se réduire au final à 1h 40). BLANCANIEVES n'est pas un hommage au cinéma d'HOLLYWOOD mais relève de la culture européenne.

Côté technique, il a été tourné en couleur  avec une étude fouillée des complémentaires  et des nuances pour que le gris  rende bien entre le noir et blanc. Le 16 mm pellicule pour le grain de l'image; La pellicule a été ensuite mise en numérique et repassée en Film noir et blanc, pour approcher le cinéma de 1920 avec un recours aux verticalités des plans, des gros plans, et un nombre multiples de cartons inter- titres."

"1900", Allegro Fortissimo


Billet entièrement emprunté à Lélius qui a su attiré mon attention vers ce film-là, avec une scène d'ontologie pianistique très hollywoodienne. Mise en scène étirée à foison, mais néanmoins surprenante pour sa chute. J'ai adoré.

Légende pianiste océan 1900 
 1900 – La légende du pianiste sur l’océan

Sorti en 1998, ce film signé Giuseppe Tornatore, le réalisateur de « Cinema Paradiso », rien moins, met en images une pièce de théâtre, monologue, d’Alessandro Barrico intitulée « -1900- » (Novecento).

Tôt le matin du 1er janvier 1900, dans le désordre de la salle de bal désertée du paquebot Virginian, un mécanicien du bateau essayant de récupérer cigares ou petits fours laissés par les fêtards, trouve sous une table, un berceau et son bébé abandonnés. Aucun des passagers, immigrants italiens, n’ayant demandé la restitution de l’enfant, Danny, le machiniste l’adopte et le nomme ’1900″. Quand, 8 ans plus tard, il meurt accidentellement, l’équipage prend en charge l’enfant.
Au cours d’une flânerie nocturne à travers le paquebot, le jeune 1900 découvre le piano du bord, se risque à en sortir quelques sons et très vite, après quelque temps, exprime une sensibilité et une virtuosité hors du commun. Devenu un homme, Novecento fait sensation dans le monde du jazz qui commence à conquérir l’Amérique, sans que jamais pourtant il n’ait quitté le navire. Tous veulent l’entendre, mais pour cela il faut embarquer sur le Virginian.

Ainsi, le grand pianiste de jazz du moment, le prétentieux Jelly Roll Morton, veut-il prouver que la réputation de 1900 est usurpée, et que personne ne peut dépasser son « génie » du piano. Il vient le défier à bord, et c’est l’occasion d’une scène de duel digne des maîtres du western, de John Ford à Sergio Leone.



19/01/2013

Du bout du monde



 
DU BOUT DU MONDE

Je ne savais plus où se cachait ma pensée, ma parole active, ma vue sur le monde, sur l’autre, sur moi-même. Perdue, la voix intérieure.
La vie est entrée en moi par effraction, sans ménagement, m’a donné le goût du vide de l’a quoi bon puis s’en est allée se nicher au tréfonds du creux de mon ventre. L'écriture m'est revenue, la parole est nouvelle.
Je suis dans l’instant, les choses répondent vite. J'ai longtemps hésité à pénétrer cette blogosphère, à m'y inscrire, je n'y voyais pas l'intérêt, si ce n'est une vague déferlante psycho-analytique de son quotidien. Je blogue donc je suis, j'imagine.

Comment font ceux qui n’écrivent pas ? comment peuvent- ils tout contenir ?
De quelle veine sont-ils faits? de quelle veine nourricière je viens ? ce qui me tient au monde, ce sont les mots des autres et cette fois, si c’étaient les miens ? 

Les oeuvres nous sauvent, l'enfant nous sauve, l'écriture parfois. Mais je n'ai pas la force physique de l'écrivain. Car l'écriture prend tout. Et je ne puis faire l'économie de ma vie pour l'écriture. 
J'écrirais donc dans cet espace tranquille.
Ce qui m'émeut, et ce qui me vient.


( mai 2008)

Zapbook

J'ai sortis mon zapbook couverture bleu à l'horizontal, pour changer d'altitude, modifier la courbe des abscisses et des ordonnées. Format mappemonde, format 16/9 ème, format dossier, format écran.

Je jauge ma quantité de carburant, ok - Café bruyant du matin peu enclin à la poésie - tant mieux, je resserre mes neurones sur mon bloc blanc.
Je fabrique des constellations, multiplie les flèches, les phrases courtes. Il ne s'agit pas de littérature.
Il s'agit de conceptualiser. Mettre à plat, relier l' infiniment personnelle à l'infiniment universel.
Je réalise que je ne peux pas écrire "voilà, c'est ça" et bloquer ainsi tout processus de narration.
Il ne s'agit pas de définir ce qui est, il s'agit , je ne sais trop comment de persuader le lecteur au "voilà c'est ça".
Amener le lecteur à imaginer la constellation plutôt que de lui plaquer devant les yeux et de devoir ramer les pages suivantes pour l'en persuader.
Ne pas définir. Faire entendre ce qui est, montrer ce qui est.
Le talent serait d'arriver à suggérer que le parcours étant tel qu'il a été, il formerait au final le grand "voilà, c'est ça" dans la tête du lecteur/spectateur.
Il faut tout reprendre à zéro. Avec ce cap-là.
Je sais que je peux le faire.
Machin l'a fait, bidule l'a fait, alors moi je peux le faire. Seulement... vingt à cent fois le remettre sur le métier.

Sur ce, bon week end !


17/01/2013

"Je ne blogue pas, j'écris"

Tony Tremblay
Revue Zinc- 2007


 " Parfois l’autoréférence et la démocratisation du moi vont jusqu’à la 
destruction du sens, du mot même, jusqu’à la destruction de l’art des 
mots par abus de démocratisation de l’ego.
  Que l’un n’ait aucun visiteur comme l’autre un million de visiteurs par semaine, ça ne change plus rien. La multiplication des blogues 
tend à fragmenter jusqu’à anéantir toute idée, toute expression inscrite dans la toile des blogues. Nous ne saisissons pas encore très précisément à quel point tout ce qui se produit ici sur la blogosphère est 
en train de muter, de transformer, d’adapter la manière de penser l’écri
ture, son aboutissement, et par le fait même, la littérature. "

16/01/2013

Autoréférence d'invention

Suite à la proposition dadaïste chez Blue de composer un texte avec les mots d'un article découpé au hasard de la taille ( pour ma part). J' ai pris le plus court d'un vieux Monde Géo-politique. Bon il se trouve que "procrastination" s"y trouvait, c'est pas banal ça !

Les mots dans l'ordre de sortie après découpage donnaient ceci:
Mondiale a remis expliquerai mais Journée mars la procrastination
pourquoi d'invention au la lendemain chose autoréférence ce le devait prochaine
c'est que semaine la être Il de parait vous récente on la 24 je.


Je n'ai pas résisté à l'envie de jouer du sens avec. Pour moi ça fait sens, bon...


Sur ce principe,

Prenez un journal.
Prenez des ciseaux.
Choisissez dans ce journal un article
ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.
Découpez l’article.
Découpez ensuite avec soin chacun des mots
qui forment cet article et mettez-les dans un sac.
Agitez doucement.
Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre.
Copiez consciencieusement dans l’ordre où elles ont quitté le sac.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante, encore qu’incomprise du vulgaire.
- Tristan Tzara, Sept Manifestes Dada -

je tag Hervé, Bizak, Zoé, Alex, Manouche, Lilasvb ( si ça vous dit, bien choure ! that is funny ! )

15/01/2013

Addict

Comme aurait pu l’écrire Burroughs :
 « Blogs are not a kick ; it’s a way of life. »

Anne Archet - revue Zinc 2007



Nicolas Vanier.


13/01/2013

Pendant ce temps, en Equateur

Fou à pieds bleus


Mon coeur accroché au sac de l'amie clown Maelle, partie en Equateur...

"Love does not need to be understood. It needs only to be shown."
 trouvé chez Michael 's blog



Effets spéciaux

J'adore cette toune de Moriarty et les images empruntées au grand illusionniste Méliès,
précieusement collectionnées chez Lobster films.

Bonne fin de semaine à vous.


11/01/2013

Mise en oeuvre

J'ai l'impression que je n'ai encore rien fait dans ce sens là. Je m'arrange mieux avec ce qui me tombe dessus que de mettre à l'eau mon propre navire. Je sais que cette croyance est fausse. Mais la peur comme l'évoque Michael, est relié à tellement de souterrains qu'il faut en même temps que l'on forge s'en alléger les veines.
 Je mets en place en ce moment certains stratagèmes, je vois comment je tiens là-dedans, ça soubresaute, ça se cabre, piétine, rechigne à aller de l'avant, à se mettre en place. Une lutte à laquelle je dois me livrer et ce, par une activité soutenue, ce qui signifie pour moi d'abandonner certaines habitudes, les tardives. Evidemment, si le principe devient punitif, ça ne marchera pas, donc je m'octroie tout de même le temps des blogs. Mais il est déjà tard et j'abuse de ma bonne vigilance.

 Et Vous, que faites-vous pour réaliser quelques rêves ?
  
La question est posée par Michael.  
Sa réponse est en commentaire sous le dernier post.
 

Boileau

H.Craig Hanna

H.Craig Hanna

Prêt de la salle Pleyel, je suis tombée sur cette affiche. J'ai pris le temps de sortir l'appareil, je ne sais pourquoi, on est tellement sollicité par les images et écrans lumineux en ville qu'il ne faut pas croire qu'une seule lumière scintillante puisse nous éblouirent au hasard d'un écran.
J'ai dit à moi même, il faut aller voir cette exposition, prends une photo pour t'en souvenir.

Mes recherches m'ont amené à une interview de la galleriste Laurence Esnol évoquant sa rencontre
avec le peintre.
Une histoire d'amour, une histoire d'art, une histoire d'âme à âme, comme on les vit, comme on les aime, sur fond de toile.

Cette petite anecdote en écho à la synergie chez Blue, chez nous.

De l'art de communiquer, de s'aimer, de s'apprendre, de créer, de s'approcher au plus prêt de l'être.




07/01/2013

Comme l' oiseau


Il n'y a que deux conduites dans la vie : ou on la rêve, ou on l'accomplit.
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder ils s'habitueront.

- René Char -

01/01/2013

Mosaïque


;

De là où je suis, il y a ce monde, un oxygène rare, un luxe de feu tardif, d'amis en tout genre, de passagers et
d'habitudes fixes.
J'ai plongé avec contemplation et délectation dans Femmes du Monde, un très bel ouvrage de Titouan Lamazou,
orné d'esquisses peintes, de portraits photographiques, de témoignages de vies.
Ainsi le monde vit et va, certains en rapportent de si somptueuses traces que j'en oublie la terrasse ensoleillée, le mordant soleil d'hiver et ne songe qu à y revenir à ce vaste monde pour mieux l'explorer. Oser faire ça, dès cette nouvelle année.

Je vous souhaite une très belle année 2013.

Naturaleza

Chanson à la force Qui nourrit Le chemin De nos rêves Nature Nature Nature